Stefaan Verhelst, bénéficiaire et bénévole pour les Banques Alimentaires

Stefaan Verhelst a déjà traversé bien des épreuves. Depuis sa sortie de prison, il vit avec un handicap et une montagne de dettes qu’il paiera jusqu’à la fin de sa vie. Mais il ne reste pas les bras croisés pour autant. « On est catalogué lorsqu’on sort de prison. Je peux vivre avec ça ; j’aurais dû réfléchir avant. Mais cela ne m’empêche pas de rendre mes journées positives. » 

Il puise son énergie dans le bénévolat. En détention, déjà, il fut mis en relation, par le biais d’un programme de réinsertion sociale, avec Enchanté, une organisation qui vise à faire de la solidarité une évidence. Participer aux échanges sociaux d’une ville ou d’un quartier ne va pas de soi pour tout le monde. L’un des projets de l’association a pour nom « Hartelijke Plekken » (des lieux accueillants) ; il s’agit d’un réseau de commerçants où tout le monde se sent bienvenu et prend soin de son prochain. Stefaan y est encore actif aujourd’hui comme bénévole.

Depuis quatre ans, il se rend également à Open Plaats – l’une de nos associations locales affiliées à Gand. Il y est également bénévole depuis peu. « Faire un travail utile tout en restant social et actif, c’est essentiel pour moi. En tant que bénévole, j’aide non seulement les autres, mais aussi moi-même. Sans ce travail, je passerais trop de temps à m’inquiéter et penser à mon mal de dos. Ce serait la porte ouverte à une dépression. » 

De pire en pire

Né et élevé comme fils d’agriculteur dans le Far West de Flandre Occidentale – selon sa description de Roesbrugge-Haringe –, Stefaan a eu une enfance heureuse. Mais il n’y avait pas grand-chose à faire, et vers ses 14 ans, il a maltourné. « Les jeunes n’avaient rien pour se divertir dans le village, nous jouions aux fléchettes et logions ensemble. À l’adolescence, la drogue a commencé à circuler. Nous avions peu d’argent de poche, j’essayais donc d’en revendre une partie. C’est ainsi que je me suis retrouvé sur la mauvaise voie – malgré le fait que j’avais terminé mes études de cuisinier et de bio-ingénieur. »  

Stefaan a été incarcéré pendant 10 ans ; ce fut une expérience difficile, d’autant plus qu’un grave accident l’a rendu inapte à travailler. « Un chariot du quai de déchargement m’a heurté et m’a brisé le dos. J’ai passé un an à l’infirmerie de Bruges, mais je ne me remettrai jamais complètement. À ma libération, en 2018, j’étais donc totalement dépendant de l’aide d’autrui.

Le travail et le logement que ma tante m’avait trouvés n’étaient plus une option en raison de mon invalidité. Après des errances au centre d’accueil et un appartement via ‘Leegstand Gent’ (qui met à disposition des logements inoccupés), j’ai finalement trouvé mon petit studio au ‘Brugse Poort’ (Porte de Bruges) grâce à mon assistante au CPAS. Je peux également compter sur une aide alimentaire ainsi que sur le réseau d’Open Plaats. »

Déplacer des montagnes ensemble

« Ici, on déplace vraiment des montagnes pour aider les personnes dans le besoin ; on fait plus que distribuer de la nourriture. Nous cuisinons régulièrement ensemble, parfois il y a un coiffeur, ou alors un avocat pro deo ou une personne de Digipunt est à disposition pour répondre à nos questions. Nous buvons du café ou de la soupe ensemble et nous nous aidons mutuellement dans l’administration ou pour résoudre d’autres problèmes. Nous sommes un réseau d’amis.

En tant que bénévole, je suis aussi toujours heureux de l’arrivée de nouvelles personnes. En général, elles ont du mal à venir ici. Je trouve très grave que cette barrière existe ; en se passant d’aide alimentaire parce qu’on a honte, on s’endette davantage. C’est pour cela que je partage volontiers mon histoire. Si cela aide ne serait-ce qu’une personne en situation de pauvreté à faire appel à une association locale affiliée, j’aurai accompli ma mission. » 

À cause de la crise, de plus en plus de personnes ne parviennent plus à joindre les deux bouts, y compris à Gand. « On peut se retrouver sans domicile en un clin d’œil, mais il il faut du temps pour se redresser. Dans une période aussi difficile, il est crucial de manger sainement si l’on veut parvenir à une solution. » 

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