Rencontre avec Juliet Bonhomme, nouvelle ambassadrice francophone des Banques Alimentaires

Juliet Bonhomme a fait de l’upcycling son métier. Le terme ne vous est peut-être pas familier. En clair, Juliet s’inscrit dans une démarche low waste, de réduction des déchets de l’industrie textile. Ces rebus textiles, elle les transforme, les revalorise, les combine pour en faire des vêtements aussi beaux que des neufs. Pour elle, « le vêtement le plus durable, c’est celui que tu as déjà. » 

Juliet, avant tout merci d’endosser ce rôle d’ambassadrice des Banques Alimentaires aux côtés de Julien Lapraille. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

J’ai 28 ans et j’habite Bruxelles. Ma vie professionnelle s’articule autour de deux axes principaux.

D’une part, j’exerce une activité d’influenceuse pour une mode et un monde plus durables. Je montre comment s’habiller plus durablement, en minimisant son impact sur la planète et sur les humains qui l’habitent. Je partage des looks avec des vêtements achetés en seconde main à des amis, en friperie ou en vide-dressing. J’essaie aussi d’identifier les marques plus durables.

D’autre part, j’ai une casquette d’entrepreneuse. J’ai monté mon propre projet professionnel : The Upcycling Lab, un atelier où j’invite des gens à apprendre à coudre, à revaloriser des tissus. J’aide aussi des marques à remettre leurs stocks au goût du jour grâce à l’upcycling. Je les conseille dans l’organisation d’événements pour présenter des vêtements upcyclés. Enfin, j’anime un podcast dans lequel je pars à la rencontre de personnes qui font du neuf avec du vieux. Ce podcast s’appelle Refait, comme ceux qui refont la mode, qui refont le monde et qui sont tout refaits d’y contribuer.

Qu’est-ce qui t’a amenée à t’intéresser à l’aide alimentaire ?

Tout a commencé par une prise de conscience personnelle. J’ai réalisé à quel point les enjeux de la durabilité étaient cruciaux, qu’il ne fallait pas épuiser nos ressources. Cela a commencé avec la nourriture. Je ne mange plus de viande depuis cinq ans. Je suis attentive à ma consommation, j’évite les déchets. J’ai été éduquée à ne pas gaspiller. Du coup, quand la Fédération m’a approchée, la lutte contre le gaspillage alimentaire a tout de suite trouvé un écho en moi, qui lutte déjà contre le gaspillage textile. 

J’ai la chance de vivre dans un certain confort. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Par respect pour celles et ceux qui n’ont pas assez à manger, la moindre des choses c’est de ne pas gaspiller la nourriture.

La durabilité passe par un effort de chacune et chacun ? Tu crois à l’effet papillon ? 

Je suis intimement convaincue qu’un petit geste peut avoir un impact positif sur la planète et sur les humains. Je ne pense pas qu’on puisse les séparer. Planet and people, dit-on dans la mouvance durable. Quand j’ai commencé à consommer plus durablement, mes amis en ont fait de même. Puis mes amis ont entraîné leur famille et les amis de la famille sur la voie de la durabilité… Grâce au partage sur les réseaux sociaux, chacun peut jouer un rôle démultiplicateur. Je crois très fort à l’essaimage d’idées et de dynamiques positives. Chacun, avec ses imperfections, peut contribuer à un monde plus juste et durable selon ses centres d’intérêt, qu’il s’agisse de l’alimentation, des soins de santé, de la mode, des cosmétiques…

Quand tu travailles avec des entreprises, tu ressens une vraie réceptivité de leur part ? Ou certaines cherchent simplement un alibi de responsabilité sociétale ?

Parfois, j’hésite. Par exemple, j’ai récemment travaillé avec Delhaize autour d’un ramassage de déchets. De prime abord, on peut s’arrêter sur le fait que cette entreprise utilise beaucoup d’emballages qui génèrent des déchets plastiques. J’ai longuement réfléchi avant d’accepter cette proposition. Finalement, je me suis dit qu’il fallait le faire. Ramasser des déchets avec la fondation River Cleanup, c’est promouvoir des bonnes pratiques et cela fait toujours moins de pollution dans nos cours d’eau. Il faut toujours penser au résultat en bout de parcours.

Le travail des Banques Alimentaires suit un processus de récolte-distribution qui peut paraître complexe et qu’il importe de vulgariser. C’est une tâche qui t’inspire ?

Tout à fait. J’ai fait des études de communication. Vulgariser, c’est un exercice qui me plaît de plus en plus. Promouvoir l’upcycling, s’adresser au secteur de la mode, c’est aussi gérer la complexité. Dans mon travail, j’essaie de démonter les mécanismes complexes en éléments plus compréhensibles que je mets en lumière à travers une petite vidéo sur les réseaux sociaux. J’ai fait le même travail pour le tri et le recyclage de matériel électroménager. C’est un secteur où il faut se montrer extrêmement précis sur les chiffres et les termes employés. Je pense pouvoir faire bénéficier les Banques Alimentaires de l’expérience que j’ai acquise.

On te sent passionnée par ce que tu fais. Ton activité s’inscrit dans un projet de vie ?

J’ai toujours adoré communiquer. J’essaie d’allier mes grandes passions que sont la durabilité, la communication et la créativité. Cette créativité a toujours fait partie de moi et j’avais un peu de mal à l’articuler avec ma formation en Relations publiques. Avec l’Upcycling Lab, j’ai l’impression d’avoir trouvé le bon équilibre, tout en gardant un ancrage dans les réseaux sociaux. Finalement, j’ai créé le métier qui me correspond.

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