Eric Bellaert, bénévole à Blankenberge

Afin d’atteindre le plus de personnes vulnérables possible, les 9  Banques Alimentaires Régionales travaillent en étroite collaboration avec 676 associations locales. C’est notamment le cas de la Banque Alimentaire de Flandre-Occidentale, qui travaille entre autres avec l’association Sint Vincentius de Blankenberge, une organisation bénévole qui agit en faveur des personnes défavorisées des environs.

L’association Vincentius existe depuis 1853 (!) et a pour vocation de réunir les personnes nécessiteuses afin de leur donner un coup de pouce. Située à Blankenberge, elle distribue non seulement des denrées alimentaires, mais organise également de belles initiatives telles qu’un déjeuner hebdomadaire pour les personnes défavorisées le vendredi matin ou une activité l’après-midi de chaque troisième dimanche du mois (avec, par exemple, des gaufres et des crêpes) pour les personnes qui se sentent seules. Elle propose même un accompagnement aux devoirs pour les enfants. Enfin, les personnes qui ont besoin de vêtements peuvent utiliser son « vestiaire ». Tout ceci se fait à la maison ouverte ’t Lichtbaken. 

Comment tout a commencé pour Eric

L’association Vincentius de Blankenberge se compose exclusivement de bénévoles (45 au total), dont 20 travaillent au dépôt alimentaire. Eric Bellaert est l’un d’entre eux ; depuis 24 ans, il est un bénévole dévoué au sein de l’organisation.

Eric : « Je connaissais déjà l’association Vincentius alors que j’étais professeur au collège Saint-Pierre. Son approche me plaisait, j’ai donc facilement franchi le pas et rejoint l’association en tant que bénévole. Je fais donc partie de l’équipe depuis 1999. J’ai tout d’abord aidé comme bénévole dans les rayons. À l’époque, nous allions également récupérer des meubles de seconde main chez les gens pour les redistribuer aux personnes vulnérables. C’est ensuite De Kringwinkel qui s’est chargé de ce travail. En 2013, j’ai été nommé vice-président, et je suis également responsable du dépôt alimentaire depuis 2016. Mes journées sont bien remplies : j’aide les autres collaborateurs en magasin et pour le déchargement des denrées alimentaires. Je m’occupe également de la comptabilité des produits que nous recevons du FEAD. »

Faire avec les moyens du bord

L’association a chaque jour l’occasion de constater l’augmentation de la demande d’aide alimentaire en Flandre-Occidentale. Il n’est depuis longtemps plus exceptionnel de recevoir 100 familles par distribution de nourriture. Eric Bellaert : « Même dans la région de Blankenberge, il y a encore beaucoup de pauvreté cachée. En 1999, une quinzaine de familles faisaient appel à notre aide ; aujourd’hui, nous en sommes à 80, voire 100 familles.

Nous faisons tout notre possible pour les aider au mieux, bien que nous constations une sérieuse hausse de la demande suite à la crise sanitaire, à l’augmentation des prix alimentaires et de l’énergie et l’arrivée de nombreux réfugiés d’Ukraine. Malheureusement, nous devons faire avec les moyens dont nous disposons, mais nous sommes créatifs et extrêmement motivés à aider un maximum de gens. » 

L’association organise quoi qu’il en soit la distribution de nourriture le plus efficacement possible. Eric : « Tous ceux qui demandent de l’aide reçoivent, en arrivant, un jeton avec un numéro. Ils se rendent alors, en premier lieu, au bureau où deux collègues se chargent de leur accueil et leur enregistrement. Ils peuvent ensuite accéder au magasin. Ils font d’abord un choix, selon la taille de leur famille, entre les produits du FEAD et ceux qui nous recevons de la Banque Alimentaire. Ils peuvent ensuite faire un choix parmi les excédents alimentaires que nous récupérons nous-mêmes dans les supermarchés et parmi le pain, les fruits et les légumes collectés. » 

De la reconnaissance pour chaque aide

« Même si vous pouvez faire peu, c’est déjà beaucoup. » C'est une citation de Fréderic Ozanam, fondateur de l’association Vincentius, dans laquelle Eric se retrouve parfaitement. « Nous sommes extrêmement reconnaissants pour toute l’aide que nous recevons et envers tous les bénévoles qui souhaitent s’engager avec nous, en particulier à présent que la demande d’aide alimentaire a augmenté et que nous devons par conséquent mettre les bouchées doubles.

Les gens doivent attendre trop longtemps pour recevoir de l’aide, et c’est pourquoi nous envisageons de faire passer le nombre de distributions hebdomadaires d’une à deux. Ce ne serait pas du luxe, car le nombre de personnes nécessiteuses a fortement augmenté. Nous sommes actuellement en pourparlers avec les autorités locales de Blankenberge et l’asbl Oranje pour passer, à court terme, de distributions alimentaires classiques à un concept d’épicerie sociale. Nous aurons, à cet égard, toujours besoin de mains supplémentaires pour nous aider. »